L’unitarian astrologie: l'histoire d'un parcours
J’ai commencé mon cursus en astrologie à l’âge de 20 ans. Seule, avec quelques livres et sans ordinateur. J’ai donc lu, beaucoup lu, dessiné mes thèmes à la main. J’ai pris le temps d’étudier sans avoir recours à internet. J’en ai passé des journées à déchiffrer le langage céleste. Je me suis intéressée à l’astrologie moderne en premier lieu, puis à l’astrologie médiévale, l’astrologie de l’Inde, l’astrologie karmique, l’astro-psychologie (qui est davantage un objectif qu’un courant) et enfin à l’astrologie uranienne. J’ai trouvé nombre d’enseignements très intéressants. Mais dans la réalité, chaque courant développe ses propres techniques tout en écartant d’autres (issues d’autres courants), jusqu’à parfois proposer un sens différent aux multiples facteurs planétaires. Il y a de quoi, avouez-le, être perdu.
Mon objectif a toujours été le même ; non pas savoir quand j’allais me marier ou quand j’allais avoir des enfants. Non, je suis entrée en astrologie afin de m’aider à savoir ce que je devais accomplir afin de me sentir pleine, entière et vibrante de joie. Mes maîtres mots ont toujours été « quête de sens » et « accomplissement ». Je suis convaincue que lorsque nous savons qui nous sommes, quels sont nos points de force, quand nous sommes bien avec nous-mêmes, l’extérieur s’aligne avec l’intérieur.
Toutes mes recherches sur un plan technique (différents courants et différentes techniques n’ont toujours eu que ce seul objectif.
L’unitarian astrologie : quel drôle de nom
Avant de penser à un quelconque nom, j’ai d’abord construit ma vision de l’astrologie pendant quelque temps. J’ai utilisé différentes techniques empruntées à différents courants et à différentes pensées astrologiques en évitant de rester cloisonnée dans un courant. Pour tout vous dire, je n’ai rien inventé, j’ai juste réuni et combiné ce qui paraissait faire sens à mes yeux au sein d’une même analyse de thème, peu importe le courant qui a vu naître telle ou telle technique particulière.
Même si tous les astrologues modernes ont hérité de l’astrologie des anciens et leur ont en quelque sorte emprunté ce qu’ils ont réfléchi et pensé, le mélange des astrologies est peu usité. C’est ce que j’ai souhaité faire, non pas par idéologie quelconque, mais tout simplement, car mon esprit n’est pas d’essence cloisonnante.
En latin : « unitarias » : de manière à ne faire qu’un. On utilisait aussi ce mot pour désigner une torsade de plusieurs fils pour n’en faire qu’un.
L’astrologie Unitarian est-elle objective
Rien n’est jamais objectif. Il y a toujours une part de nous dans les choix que nous faisons. Hier comme aujourd’hui. Les anciens astrologues ont été aussi marqués par leur époque, leur vécu et leurs croyances.
Les médiévaux n’apportent aucun crédit à la maîtrise aux trans saturniennes et utilisent majoritairement le septénaire. Cette astrologie à l’époque était destinée aux grands de ce monde et principalement événementielle. La vision de l’époque était assez manichéenne et le vécu difficile : on le ressent parfaitement en filigrane dans les textes de l’époque.
Les uraniens ne donnent pas foi aux aspects tels que le sextile et le trigone pourtant incorporés depuis longtemps à l’astrologie médiévale et moderne, ils utilisent que très peu les maisons qui ne sont qu’un petit plus (sauf en astrologie mondiale). Ils utilisent des points de résonance de 22° 30 et utilisent un symbolisme qui peut paraître lui aussi assez sombre pour certains mi-points planétaires et certaines planètes.
Alfred Witte, fondateur de l’astrologie uranienne a vécu 2 guerres.
Les karmistes peuvent nous donner la sensation que tout est à étudier en fonction de son karma (personne ne connaît vraiment et entièrement ses vies passées). PS : Je n’ai rien contre l’idée de karma et de vies antérieures, bien au contraire.
Les humanistes réfutent l’idée de déterminisme, de fatalisme et de manichéisme quand d’autres vous diront que tout est écrit. L’astrologie de Dane Ruydhar est essentiellement focalisée sur le processus de transformation. En cela, je suis d’accord avec lui.
Chacun accorde du crédit à sa propre vision, tout en mettant de côté celle des autres. Alors, qui a raison et qui a tort ?
Et oui, on se pose souvent la question telle quelle.
Je ne me pose pas la question. Je pense que tout est question de vision et de ce qui fait sens pour le fondateur, même s’il existe un tronc commun à toutes les astrologies. Il n’existe pas de vérité absolue, tout est à tester, à explorer.
L’apport de l’astrologie des anciens
Dans ma pratique, j’ai testé et conservé :
- les almutens (vrais maîtres des maisons)
- les antisces (planètes en conjonction par symétrie sur l’axe 0° cancer / 0° capricorne)
- la préférence pour les maîtres anciens (toujours parlant)
- les termes égyptiens
- la collection de lumière — accorder un rayon lumineux par planète plutôt que par type d’aspect
- Le thème de domitude (position des planètes sur la sphère locale) qui permet de vérifier dans quelle maison se trouve réellement une planète à une latitude élevée ou basse.
- l’arc solaire selon Kepler et le pas du soleil
- les aspects dits de Kepler (division par 5 comme le quintile)
- je n’ai pas encore réellement étudié les différentes parts (victoire, passions, fortune, esprit, etc..), mais mon intuition me dit qu’il y a quelque sens à les utiliser.
- les diviseurs (la planète qui régit le terme dans lequel se trouve l’ascendant dirigé pour un âge donné)
- Je n’ai rien contre les étoiles fixes, mais malheureusement, la littérature qui nous est parvenue à ce sujet provient d’anciens qui avaient une vision très manichéenne de la vie (les bonnes et les mauvaises étoiles où l’influence de mars et saturne est toujours considérée comme maléfique et celle de Jupiter comme grandement bénéfique). J’avoue que moi aussi je tique grandement.
- la domification égale centrée sur l’ascendant utilisée dans l’antiquité, appelée aussi « zodiaque de l’homme » et réhabilitée entre autres par Maurice Nouvel et Yves Christiaen.
Je n’ai pas gardé :
- le concept des maisons heureuses et malheureuses : pour moi, l’astrologie n’est pas fataliste, toute maison est un champ d’expérience de vie et tout se dépasse, se sublime, se transcende même si je ne nie ni les difficultés ni les blocages
- les planètes bénéfiques et maléfiques (raisonnement équivalent aux maisons)
- le septénaire
- le cloisonnement des maisons (une planète à 1° de la maison suivante reste pour eux dans cette maison et n’a aucune incidence sur la suivante)
- le cloisonnement des signes (même raisonnement que pour les maisons)
- les bons et les mauvais aspects
L’apport de l’astrologie karmique
Dans ma pratique, j’ai conservé :
- Chiron (de manière empirique, Chiron bien étudié a vraiment un impact
- La lune noire vraie idem, sans tomber dans le fatalisme et la noirceur d’un quelconque karma
- Le Nœud Nord, que je prends désormais comme point ascendant. La lune est ainsi fécondée au moment où elle traverse la trajectoire du soleil. C’est donc selon moi un point de fécondation à la fois validée par les référents astronomiques et le symbolisme archétypal qui marque le départ vers notre aventure personnelle.
- La nouvelle lune antérieure, que j’ai toujours trouvé parlante en tant que symbole de désir projeté par les parents sur l’enfant. Elle marque souvent de son énergie le natif.
Je n’ai pas gardé :
- le sens que revêtent les nœuds lunaires (lié au karma et à ce que l’on doit laisser derrière soi ou ne plus refaire)
- les planètes noires (je me gratte encore la tête)
- La croix de la lune noire (je ne porte mon attention qu’à l’énergie liée à son point opposé comme étant à réintégrer pour mieux vivre sa lune noire et les trigones comme points de sortie du complexe liée à la lune noire)
- l’étude de différents astéroïdes
L’apport de l’astrologie moderne
Dans ma pratique, j’ai conservé :
- la roue de 360°
- les maîtrises
- les transsaturniennes Uranus, Neptune et Pluton
- l’impact des planètes rétrogrades sous conditions planètes dominantes et impact en toile de fond des planètes sur l’arc solaire
- Les secteurs de Gauquelin, mais réduits 7° de part et d’autre
- les degrés critiques
Je n’ai pas gardé
- le concept de bons et de mauvais aspects
- l’influence phénoménale accordée aux planètes rétrogrades au natal
- l’influence phénoménale accordée aux astéroïdes en tout genre
L’apport de l’astrologie uranienne
Dans ma pratique, j’ai conservé :
- l’impact des mi-points
- les transneptuniennes points d’énergie ou points d’attraction qui ont été une vraie révélation. Mon étude de ces transneptuniennes est récente, mais déjà parlante sur les 20 thèmes que j’ai pu étudier depuis.
Je n’ai pas gardé
- la roue de 90°
- la roue de 22° 30
- le sens assez noir octroyé à certaines planètes pour moi tout point planétaire porte en lui ombre et lumière : les signes, les maisons et les planètes
Le vécu éclaire le thème astral et le thème astral éclaire le vécu
Je ne fais pas partie des astrologues déterministes. On pourrait avoir 100 thèmes identiques sur la table, personne ne vivrait les mêmes événements et ne développerait sa personnalité, sa vision du monde de manière similaire.
Chaque personne est née dans un environnement particulier. Pays, société, civilisation, époque, famille, lignée, fréquentations, tout cela influe sur notre propre développement, notre psyché, nos croyances, nos désirs, nos potentiels, nos blocages.
Ainsi étudier un thème, c’est obligatoirement prendre en compte tous ces facteurs en parallèle avec le thème, qui alors s’éclaire, tout autant que le thème éclaire le vécu.