Le mot « aspect » signifie littéralement « regarder ». En astrologie, nous utilisons ce mot pour décrire l’écart angulaire entre les planètes et d’autres points du thème. Chaque planète et chaque angle (Ascendant, Descendant, MC et FC) se trouve à une certaine distance (mesurée en longitude) de chaque astre ; si la distance qui les sépare est une fraction numérique du cercle entier, on dit que les deux points sont en aspect l’un par rapport à l’autre. Si tel n’est pas le cas, on applique le concept des orbes.
Les aspects décrivent la manière dont les planètes et les angles interagissent, par exemple s’ils s’enflamment, se bloquent, ou se soutiennent mutuellement.
Les aspects planétaires utilisés
Les astrologues utilisent généralement entre six et dix aspects : ces aspects peuvent être divisés en aspects dits « majeurs » ou « mineurs », soit en cinq catégories de base :
- L’aspect « positif ou difficile » selon la nature des planètes : la conjonction, où deux astres occupent le même signe en longitude à quelques degrés d’orbes. C’est l’aspect planétaire la plus facile à repérer.
- Les aspects « durs » qui sont parfois décrits comme des aspects « difficiles ;» ou « dynamiques ». Les aspects durs sont très énergisants et, parce qu’ils indiquent inévitablement des luttes, ils offrent un énorme potentiel de croissance personnelle et de construction et de maîtrise. Ils résultent de la division du cercle par un nombre pair tel que par :
- deux (ce qui donne l’opposition : 180°)
- quatre (ce qui donne le carré : 90°)
- huit (ce qui donne les semi-carrés : 45°) et les sesquicarrés (135°)
- Les aspects « doux », qui sont parfois décrits comme faciles ou fluides et qui sont obtenus en divisant le cercle par
- trois (ce qui donne le trigone : 120°)
- six (ce qui donne le sextile : 60°).
- Les aspects créatifs ou plus rares qui résultent de la division du cercle par
- cinq (quintile : 72°),
- sept (septile 51,43°)
- neuf (novile : 40°) que je n’utilise jamais
- des multiples de 5 comme le décile (36°) ou le tridécile (108°), 7 comme le bi-septile (144°) ou 9.
- Le quinconce : Il s’agit d’un aspect de 150 degrés (cinq signes d’écart).
- Le semi-sextile que je n’utilise jamais
- Le parallèle de déclinaison utilisé par les anciens (valeur de conjonction - même latitude)
- L’antisce : aspect de conjonction par miroir selon l’axe 0° du cancer / 0° du capricorne
Qu’en est-il des orbes ?
Un orbe est la distance à laquelle un aspect peut s’écarter de l’aspect exact (aspect partile) tout en restant efficace. Les orbes autorisés font l’objet d’un débat et chaque astrologue a sa méthode. Ce qui est certain, c’est que plus l’aspect est large, plus l’influence est moindre. Les aspects étroits, ceux qui sont très proches, seront toujours ressentis très fortement.
Les astrologues utilisent les aspects soit en fonction
- des aspects
- des planètes
- en fonction des deux (c’est mon cas)
Les aspects impliquant le Soleil ou la Lune, qui sont d’une importance capitale, se voient traditionnellement accorder des orbes légèrement plus larges que les aspects impliquant d’autres planètes : 9° pour le soleil et 8° pour la lune, bien qu’avec certains aspects on réduise largement cet orbe.
En règle générale, avec les quintiles, les semi-carrés, on ne prend pas plus de 2° d’orbe. Avec les septiles, pas plus de 1° d’orbe. Un orbe de 2 degrés pour ces aspects peut être considéré comme assez large, alors qu’un orbe de 2 ou 3 degrés serait considéré comme serré en ce qui concerne les aspects de conjonction, de trigone, d’opposition ou de carré.
Au plus l’aspect est serré, au plus il est dominant.
Orbes selon les aspects
- Les conjonctions : 6 degrés maximum, sauf pour le Soleil (9°), la Lune (8°)
- L’opposition : 6° maximum, sauf pour le Soleil (9°), la Lune (8°)
- Les carrés : 6° maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (7°)
- Le semi-carré et le sesquicarré : 2 degrés maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (3°)
- Le Sextile : 3° maximum, sauf pour le Soleil et la lune (4°)
- Le Trigone : 6° maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (8°)
- Le quinconce : 6° maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (4°)
- Le Quintile : 2° maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (3°)
- Le décile ou le tridécile : 1° maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (2°)
- Le septile : 2° maximum, sauf pour le Soleil et la Lune (3°)
- Le parallèle de déclinaison : 1° maximum
- L’antisce : 1° maximum
Orbes selon les planètes
Quand on applique des orbes aux planètes, on parle de rayon d’action et de collection de lumière. La planète projette sa lumière comme un faisceau lumineux de part et d’autre de sa position, un peu comme un projecteur. Si ce faisceau rencontre le faisceau de lumière de l’autre planète, il y a aspect. On appelle cela la collection de lumière. À noter que cette méthode était utilisée par les anciens.
- Soleil 7,30° de part et d’autre
- Lune 6° de part et d’autre
- Mercure 4.30° de part et d’autre
- Vénus 4° 30 de part et d’autre
- Mars 4° 30 de part et d’autre
- Jupiter 4° de part et d’autre
- Saturne 4° de part et d’autre
- Uranus : 2° 30 de part et d’autre
- Neptune : 2° de part et d’autre
- Pluton : 1° 30 de part et d’autre
Exemple : dans le thème, Mercure est à 126° 46 de saturne : on additionne les 2 rayons d’action acceptables, ce qui donne 8° 30. L’écart qui sépare mercure et saturne d’un trigone exact est de 6° 30 dans cet exemple. Le trigone est recevable, car 6° 30 sont inférieurs à 8° 30, les deux faisceaux de lumière se rencontrent sur 2°.
Les aspects planétaires
La conjonction
La conjonction n’est pas véritablement un aspect planétaire, mais une identité de lieu. Les deux planètes mélangent leurs énergies, leurs identités au point parfois de ne plus pouvoir « jouer » l’une sans l’autre : elles fusionnent. On pourrait comparer la conjonction à deux cloches qui jouent leur musique en même temps au point de ne plus savoir distinctement qui joue quoi. Au plus la conjonction est serrée, au plus cela est vrai. Au plus la conjonction est plus large, au plus une des 2 cloches (planète) joue en décalage. Malgré tout, il est possible de savoir quelle est la planète qui « sonne » la plus fortement en regardant le signe, les aspects, la dominante élémentale du thème astral et le terme dans lequel se trouve la conjonction.
Dans mon thème, la Lune et Vénus sont en conjonction en sagittaire avec une orbe de 0° 45. Mon thème est air et feu ; la conjonction se trouve dans le terme de vénus ; Vénus maîtrise mes deux maîtres d’ascendant : Vénus emporte un léger avantage. Elle « sonnera » en même temps que la lune, mais un peu plus fort que la lune.
La conjonction apporte toujours une certaine quantité de dynamisme, de motivation et d’impulsion et de compulsion comme le bélier avec laquelle elle est en analogie. La personne vit cette conjonction et ne se rend pas toujours compte du comportement décrit par cette dernière, même si les autres le remarquent. La facilité ou la difficulté avec laquelle un individu peut faire l’expérience de planètes en conjonction dépend de la nature des planètes elles-mêmes. Par exemple, la Lune et Vénus partagent une qualité douce et féminine et, dans une certaine mesure, peuvent donc se sentir à l’aise ensemble, alors que la Lune et Saturne réunissent deux énergies très différentes.
Au plus il y a de conjonctions dans le thème, au plus la personne sera centrée sur elle-même et moins susceptible d’être influencée par l’extérieur et cherchera à faire les choses à sa manière (surtout en signe de feu et signes fixes) en développant son sens de l’initiative et de l’affirmation. Cela peut aussi suggérer une certaine forme d’entêtement dans le domaine concerné par la conjonction et de la manière concernée par le signe.
En effet, j’avais toujours été entêtée (obsédée) par la connaissance et j’ai appris quantité de choses de manière autonome, autodidacte avec beaucoup de motivation. Je suis attirée par elle depuis toute petite (vénus) et j’en ai toujours eu besoin (lune), je l’absorbe et j’en retire un substrat qui m’est personnel. Je peux y passer des heures sans faire attention à ce qui se passe autour de moi.
Le Parallèle de déclinaison
Deux planètes dites en parallèle de déclinaison sont deux planètes qui ont la même latitude. Chez les anciens, le parallèle avait valeur de conjonction. L’orbe est de maximum 1°. Quand deux planètes sont en conjonction en longitude écliptique + en latitude : la conjonction prend encore plus de puissance. C’est par exemple le cas dans mon thème : les planètes du stellium serré « mars Jupiter Neptune » - sur moins de 2°- sont toutes aussi en parallèle, alors que les deux planètes de ma conjonction « lune vénus » encore plus serrée, ne sont pas en parallèle.
Certaines planètes peuvent être en aspects (autre que la conjonction) et être à la fois en parallèle. D’autres ne sont reliées que par un parallèle, comme c’est le cas dans mon thème entre Vénus et Neptune et la Lune et Neptune. La lune et vénus étant les planètes les plus élevées au moment de la naissance (heure de culmination). Même si Neptune est en maison 10, ce parallèle prend tout son sens.
Le semi-carré
Le semi-carré : Comme les carrés, ils décrivent des difficultés et des défis, mais de manière moins intense (irritations, frustrations, malaise intérieur) et à propos de situations moins douloureuses. Le semi-carré est lié au taureau (semi-carré inférieur) et au verseau (semi-carré supérieur) : 2 signes fixes qui peuvent suggérer l’entêtement, la résistance au changement, mais aussi à la volonté. Le semi-carré nous pousse à surmonter ses résistances. Ils sont plus perceptibles, lorsqu’ils sont aussi liés à des carrés et à des oppositions, mais ils peuvent apporter une dose de ténacité et de conscience à une des deux planètes qui seraient aussi en trigone avec une autre.
Dans mon thème, j’ai un trigone « soleil Pluton » qui me pousse à explorer des dimensions plus profondes ou plus sombres de la vie (d’autant que Pluton se trouve en maison 8). Mais le trigone n’incite pas à en retirer des bénéfices ou à construire quelque chose de concret dans ce domaine.
Il se trouve que Vénus est en semi-carré (1° 49 d’orbe) à mon soleil. Ma vulnérabilité sentimentale, le peu de valeur que je m’accordais et les malaises qui en ont découlé m’ont poussé à prendre conscience des aspects enfouis de la psyché (soleil en 12). C’est exactement ce qui s’est passé en ce qui me concerne. Cela a été le point de départ de mon voyage (études) en astrologie et psychologie.
Je suis rentrée en astrologie quand Pluton en direction symbolique (arc solaire) s’est retrouvé en semi-carré à Vénus à l’âge de 20 ans. Uranus, maître d’ascendant (DS) faisait un semi-carré à mon pluton natal (Uranus et vénus sont en sextile au natal). Uranus était en opposition à Saturne (second maître d’ascendant) en taureau (signe vénusien).
Le sextile
Le sextile : Les sextiles sont moins passifs que les trigones, mais peuvent en fait être plus utiles simplement parce qu’ils sont moins passifs. Il y a un don, un talent, une capacité, mais un effort est nécessaire. Le sextile est associé à l’élément air (Gémeaux Verseau). Il pousse à la réflexion, à l’observation objective, à la découverte et à l’individuation. Ils nous poussent à nous exprimer quand les trigones sont plus intériorisés et plus passifs.
Un sextile peut venir soulager un stress : prenons pour exemple un sextile « soleil saturne » et saturne en carré à mars. Le sextile du soleil viendra soulager la tension « mars Saturne ». La force intérieure, une volonté ferme ou une vision rationnelle éclairante peuvent vous venir en aide pour solutionner le carré « mars Saturne ».
Dans mon thème, j’ai un sextile « mars pluton ». On associe souvent cette combinaison à la violence, à l’impitoyabilité, à la rage, à l’instinct de survie, à la force, au pouvoir personnel, au charisme, Etc. Ce n’est pas toujours vrai, car selon le vécu (et le reste du thème), Pluton peut littéralement « dévorer » Mars et enterrer la capacité d’agir, l’instinct de survie et les sentiments de colère.
Avec un sextile croisant (de type gémeaux) entre mars et pluton on part à la découverte de son pouvoir personnel, sa propre impitoyabilité (survivre, ne pas se laisser faire) et l’on découvre aussi les aspects sombres en soi. Avec un sextile, ce n’est pas inné, il faut aller le chercher et faire un effort pour l’intégrer et le canaliser de manière équilibrée : ni soumis ni despotique, ni ange ni démon.
Le sextile croissant (gémeaux) pousse à la curiosité et pousse à utiliser de manière concrète les deux astres en sextile. Trop de sextiles croissants poussent à la dispersion et à l’agitation mentale. Le manque de sextiles croissants peut être compensé par une dominante mercurienne, maison 3 ou gémeaux.
Dans mon thème, j’ai 8 sextiles croissants, et je suis assez curieuse de tout et je passe mon temps à me poser des questions. Jeune, j’étais en effet assez dispersée. Je le suis beaucoup moins aujourd’hui, mais mon cerveau ressemble toujours à un moteur à réaction.
Le sextile décroissant (verseau) pousse à se réformer, à se réinventer, à être perspicace, à être intuitif, à se servir de visions mentales. Trop de sextiles décroissants poussent à la nervosité et à l’utopie. Le manque de sextiles décroissants peut être compensé par une dominante uranienne, maison 11 ou verseau.
Dans mon thème, je n’ai aucun sextile décroissant, mais je suis Verseau ascendant Verseau et Uranus est en tridécile au soleil (1° 07 d’orbe) et carré à mercure.
Le quintile - le décile et le tridécile
Le quintile : Les aspects de la famille des quintiles, dits aspects de Kepler, sont des aspects liés à la créativité inspirée quasi spirituelle en positif et à l’expression d’un abus de pouvoir en négatif. Ces aspects sont pris en compte avec des orbes très serrées. Certains astrologues suggèrent qu’ils offrent la possibilité de faire descendre l’esprit dans la matière ainsi sacralisée, comme peuvent le faire les peintres, les musiciens ou les sculpteurs.
Dans mon thème, je possède :
- un quintile (72°) entre la lune noire et le MC
- un tridécile (108°) « soleil (créativité) Uranus (esprit) »
- un décile (36°) « Mercure (pensée) Neptune (sacrée) »
Pour exemple, il est vrai que mon manque de confiance en moi, mon sentiment d’infériorité (lune noire en vierge), ma peur de l’autre, ma peur de l’échec m’a poussé (quintile créatif) à m’intéresser à la psychologie (MC en scorpion). Étrangement, tout en admirant ceux qui savent le faire, j’ai toujours détesté la routine (lune noire en vierge) et tous les aspects du quotidien. La vérité est que je pense tous les jours à mettre de l’ordre chez moi, mais quand je m’y mets, cela devient compulsif, et je ne supporte plus le moindre désordre et cela vient dévorer mon esprit. Par contre, la lune noire en vierge a trouvé un drain naturel dans le cadre de mon travail et notamment en matière d’analyse où tout doit trouver sa place dans mon raisonnement. L’anxiété (vierge) que je ressens quand je n’arrive pas à trouver de réponse satisfaisante sert « l’exigence scorpion au MC » : chercher la vérité en creusant, en fouillant.
Le septile - le bi-septile
Le septile : Un autre aspect de la créativité, mais, contrairement au quintile, le septile est intériorisé. Les septiles abondent dans les moments de découverte, d’inspiration et aussi dans les cartes des inventeurs, des découvreurs et des artistes. En effet, nous sentons souvent inspirés dans les moments de découverte. Chez d’autres personnes, cela peut être un lieu de révélation intérieure qui sera activé lors d’un transit ou d’un déplacement d’une planète en direction symbolique (en arc solaire).
Dans mon thème, j’ai un bi-septile exact entre le soleil en maison 12 et Saturne en maison 3. Avec un soleil en maison 12, le « Moi » se construit seul à l’abri de tout formatage extérieur. Il est un « moi » spirituel désincarné qui cherche sa voie dans le monde de la matière. Le « moi » baigne dans les eaux spirituelles de la vie et se nourrit (car non formé) de perceptions issues d’énergies qui l’entourent et ne semble pas avoir perdu la capacité de communier avec le divin où les énergies collectives dont il est issu. En aspect avec saturne (le maître de la forme et de la matière), la personne est appelée à s’accoucher elle-même, souvent à travers les épreuves et la dureté de la vie qui vont venir l’aider à se forger un «moi » solide et verticalisé. Une étincelle divine issue du « soleil maison 12 » va petit à petit venir féconder « la matière » qui deviendra elle-même consacrée. En maison 3, il peut s’agir d’interagir avec son environnement avec compassion et toutes antennes psychiques dehors, de donner forme à un apprentissage « sacré » (ou des écrits) qui permet de mieux découvrir le moi spirituel et/ou individué enfoui en nous. Il est aussi possible que la notion d’environnement immédiat soit élargie à l’humanité ou à tout ce qui existe. Un biseptile entre les deux planètes peut amener à une révélation profonde et intérieure que pour apporter sa pierre à l’édifice, il suffit parfois d’être.
Le carré
Les carrés en astrologie : Les carrés décrivent les difficultés et les défis de la vie où l’on peut à force de luttes, d’efforts et d’acharnement devenir un expert dans les domaines concernés par les planètes, les signes et les maisons qui relient les 2 astres en carré. Le carré est associé à l’élément eau/terre (Cancer Capricorne).
Lorsque deux planètes sont en carré, la personne se retrouve dans une sorte de peur, de nervosité, de stress et de gêne qui ne peuvent pas passer inaperçus : c’est le gros caillou dans la chaussure. Quand on se sent mal, on réagit pour faire cesser cet état, voilà pourquoi on l’appelle aspect dynamique. Ce faisant, quand on lutte contre soi-même, on réalise notre potentiel, on apprend, on grandit, on devient plus fort et résistant. Les carrés peuvent décrire des situations ou des comportements où nous sommes bloqués, mais aussi excessifs dans un sens ou dans l’autre.
Les deux planètes en carré se rejettent, et c’est généralement la plus lente qui est rejetée, refoulée, projetée. Mais pas toujours. Il faut aussi regarder la dominante du thème. Si le thème est aquatique et que l’on a un carré « Mars Neptune », c’est mars qui sera plus facilement refoulé, car le tempérament de base s’accorde mieux avec Neptune.
Souvent, le carré nous bloque nous inhibe et puis comme il nous pousse à réagir on peut tomber dans l’intransigeance et la dureté. Un carré fixe (résistance au changement) sera plus difficile à équilibrer qu’un carré mutable (adaptation). Le carré cardinal surviendra et se résoudra plus tôt dans la vie et avec plus d’ardeur.
Le carré inférieur (cancer) nous pousse à nous barricader, à être sur la défensive et correspond souvent à des vulnérabilités intérieures qui sapent notre bien-être psychologique et qui sont à dépasser, car il nous entraîne vers la régression. La personne doit laisser tomber ses schémas comportementaux certes sécurisants, mais qui l’empêchent de grandir et de s’accomplir dans le monde. Le carré inférieur provoque des douleurs psychiques, mais nous offre en cadeau la sensibilité à la douleur psychique des autres. La personne peut même ensuite œuvrer pour aider les autres à résoudre leurs vulnérabilités émotionnelles (voir le reste du thème). La personne qui ne possède pas de carrés inférieurs peut compenser ce manque par une dominante lunaire (lune, cancer ou maison 4).
Dans mon thème, j’ai un carré inférieur entre Mercure et Uranus. Notons que l’aspect « Mercure Uranus » est souvent associé à l’astrologie. Le caractère lunaire du carré inférieur est d’autant plus marqué que la lune est en exil dans le signe occupé par mon Mercure. Si j’ai eu des réticences à m’exprimer verbalement, je n’ai jamais eu de difficultés à penser et j’ai en effet beaucoup de mal à accepter qu’une autorité extérieure me dise quoi penser, et je me suis rarement laissé influencée par le fait qu’une opinion soit populaire ou non, acceptable moralement ou non. À noter que le caractère lunaire de ce carré s'accorde bien avec mon intérêt pour l'astropsychologie et la psyché, d'autant qu'Uranus se trouve en maison 8.
Conformément au carré inférieur, je ressens la douleur psychique des autres qui ont du mal à s’exprimer et je les aide à travers les mots à se réapproprier leur vie et à s’exprimer pleinement.
Le carré supérieur (capricorne) provoque un stress à l’idée de se responsabiliser, devenir mature, à subir une autorité extérieure, à vivre des pressions sociales, à l’idée d’être contrôlé et à l’idée de devoir prendre sa place dans le monde. Ce carré nous pousse à persévérer et à atteindre nos objectifs, mais en attendant d’être résolu, ce carré incline à l’intransigeance et à la colère, voire à la violence (mars est en exaltation dans le signe du capricorne).
Dans mon thème, j’ai un carré supérieur (capricorne) entre Mercure et Chiron qui a engendré un sentiment de frustration, dès que je devais prendre la parole. J’avais l’impression que j’allais dire des choses stupides, que j’allais être moquée, que ma parole ne valait rien, car je ne valais rien (Chiron en maison 2). Les carrés suéprieurs sont souvent associés à de la prudence. Nous nous gardons de montrer notre vulnérabilité, tant la pression sociale est grandement ressentie, tant ce que les autres attendent de nous parait insurmontable et bien trop dur pour nous et tant le devoir de réussite qui nous incombe nous écrase. Cela a été mon cas, jusqu’à la paralysie verbale et la fuite. Aujourd’hui, cela va beaucoup mieux. J’ai connu un changement pour le mieux en 2020 lors du retour de Chiron et du transit par trigone d'Uranus à Mercure (mecure et uranus sont en aspects au natal) ce qui apermis de libérer ma parole. J’ai accepté l’idée d’être « vue » lors de consultations et de cours par zoom et je n’éprouve plus de sentiment d’inconfort en « one to one ». Mais, j’éprouve toujours ce sentiment intérieur de stress intense rien qu’à l’idée de devoir parler en public devant plusieurs personnes : Mercure est en maison 11 et en capricorne.
Un manque de carrés peut suggérer une difficulté à relever les épreuves de la vie, à accepter les contraintes, à grandir. Ce manque peut être compensé par une dominante saturnienne, une accentuation en capricorne ou en maison 10. Par ailleurs, certains trigones dissociés tendent vers le carré et peuvent aider aussi en ce sens. Il est par ailleurs assez rare, qu’il n’y ait aucun aspect relevant de la division du cercle par 4 comme le semi-carré ou le sesquicarré.
Le trigone
Le trigone : Les planètes en trigone semblent se tenir la main. En effet, chaque planète semble faciliter, soutenir et renforcer l’expression de l’autre. Les trigones ne sont pas des aspects de croissance (sauf les trigones dissociés qui tendent vers le carré), car la croissance est inévitablement le fruit d’une lutte alors que la douceur et la facilité, malheureusement, ne le sont pas. Ces contacts sont passifs, n’ont pas d’élan. Ils peuvent représenter des dons, des facilités et des talents, mais qui passent inaperçus ou sont même ignorés et ne sont pas ou peu travaillés si l’une ou l’autre des deux planètes n’est pas aussi en contact avec un aspect dynamique. Les deux planètes peuvent œuvrer de concert, mais intuitivement ou inconsciemment.
Dans mon thème, j’ai plusieurs trigones dont l’un est classique (mercure Saturne) et l’autre est dissocié et tend vers le quinconce (soleil Pluton).
Le trigone « Mercure Saturne » en positif suggère un esprit organisé, rationnel et profond. Cet aspect montre un talent pour établir des liens concrets et pour manifester le mental sur le plan matériel, afin de concrétiser une idée. En négatif, il suggère une personne qui peut avoir du mal à s’exprimer, se trouver stupide, incapable d’apprendre, etc. C’est un trigone un peu particulier, car Saturne est maître de Mercure qui se positionne en capricorne. Mais surtout parce qu’une des deux planètes est Saturne. Là où se trouve Saturne, on a peur, on a mal, on manque de quelque chose (et l’on a soif de ce quelque chose qui nous manque) et cela ne peut pas pas inaperçu. Or, avec un trigone archétypal, les deux planètes agissent intuitivement et inconsciemment, mais rarement en conscience.
Tout trigone dont l’une des deux planètes est en aspect avec saturne ne peut pas passer inaperçu. Saturne joue à lui tout seul le rôle de carré. Avec un trigone, il sera peut-être moins stressant, mais il sera.
On m’a toujours dit que j’étais intelligente et profonde, mais jeune et encore parfois aujourd’hui, j’ai toujours eu soif de cette intelligence (et de connaissances) que je ne pensais pas avoir. J’avais un besoin permanent que ma pensée soit juste et approuvée par ceux que je considérais comme plus intelligents avec cette peur de me tromper. Cela m’a joué bien des tours.
Il m’a fallu attendre le transit d’Uranus en conjonction à saturne pour ne plus avoir besoin d’assentiment et pour ne plus ressentir violemment ce sentiment et accepter plus facilement ce compliment que l’on me faisait et qui me mettait mal à l’aise. En même temps, la peur de se tromper et de dire des bêtises pousse la personne à faire des recherches, à approfondir, à vérifier ses sources, à ne pas parler pour ne rien dire, ce qui est peut-être un cadeau, quand le stress n’accompagne plus cette démarche mentale.
Le trigone « soleil Pluton », pour faire court, mène à une transformation profonde et à une épuration du « moi », toujours à travers diverses crises et introspections. D’autant plus que dans mon thème ce trigone se déguise en quinconce.
Tout aspect à pluton aux luminaires et aux planètes intérieures ne peut pas passer inaperçu, même en aspect de trigone. Il faudra peut-être attendre un carré, un sesqui-carré ou semi-carré pour réagir ou faire quelque chose de conscient avec la planète, mais Pluton imposera son sceau.
- Le trigone exact s’est produit lorsque ma mère m’a laissée et que je me suis retrouvée à l’orphelinat seule face à moi-même, à l’âge de 2 ans et demi
- Pluton s’est retrouvé en conjonction à Uranus (en aspect à mon soleil) et maître de mon soleil quand j’ai été adoptée
- Pluton s’est retrouvé en carré à mon soleil natal et j’ai acheté mes premiers tarots et j’ai fait mes premiers pas dans le monde dit de l’occultisme. En même temps, mes premières fortes angoisses « à propos de qui j’étais » ont commencé.
- Pluton et saturne se sont retrouvés au sextile du soleil quand j’ai fait une dépression
- Pluton a fait un semi-carré au soleil quand je me suis lancée en professionnelle en voyance et en astrologie
- Pluton (DS arc solaire) a fait un quintile au soleil quand j’ai arrêté la voyance pour me consacrer entièrement à l’astropsychologie. Uranus (DS arc solaire) faisait un sextile au soleil natal en verseau.
- DS : directions symboliques
Le quinconce
Pour la majorité des astrologues, le quinconce est un aspect que l’on associe au stress, à la tension sans le potentiel de croissance de l’opposition ou du carré. Personnellement, je pense que ce stress engendre une volonté de réajustement et de correction, car le quinconce correspond à la vierge et au scorpion, tous deux des signes qui le symbolisent.
Dans mon thème, la conjonction « Vénus Lune » en maison 10 est en quinconce inférieur (analogie vierge) à saturne en maison 3. Remarquez que Saturne est déjà le maître archétypal de la maison 10. La personne « Vénus Lune » en maison 10 a besoin de plaire et d’être aimée pour oser s’intégrer dans le monde (entre autres). Mais, saturne en maison 3 ne facilite pas la tache : timidité sociale, difficulté à communiquer en étant à l’aise, tendance à la solitude. Le tout provoque un stress, une tension et avec le quinconce on passe son temps à se demander comment corriger et améliorer cela sans toutefois bien savoir comment s’y prendre. La solution peut arriver quand Uranus l’éveilleur ou Pluton le transformateur vient faire un carré (semi-carré ou sesqui-carré) ou un quintile vient faire un aspect à une des deux planètes ou sur un point en analogie avec ces planètes (signe ou maison).
J’ai commencé à m’accorder plus de valeur, assez tard, et quand :
- Le descendant progressé (relation à l’autre) se trouvait en balance, signe vénusien, conjoint à Uranus natal.
- Uranus progressé était en conjonction à Jupiter natal et sextile au soleil natal, Soleil qui se trouve en parallèle à Vénus au natal.
- Vénus progressée était encore en conjonction à mon soleil natal
Cela a commencé comme une rupture de confiance en l’autre (partenariat à sens unique rompu) qui s’est vite transformé en un vif appel de confiance envers moi. J’ai commencé à cesser de me dévaloriser et à me sentir bien plus à l’aise avec les autres.
L’opposition
L’opposition est inconfortable dans le sens où la personne se sent alternativement attirée par l’un ou l’autre des 2 pôles planétaires. Nous avons tendance à projeter nos oppositions et à faire l’expérience de l’énergie de la planète projetée chez l’autre ou à l’extérieur de soi dans des circonstances de la vie. La planète projetée est souvent celle qui ne s’accorde pas aux dominantes du thème et/ou peu aspectée par les planètes intérieures et donc peu intégrée.
L’opposition peut accroître le potentiel de conflit et d’extrémisme, mais aussi le potentiel d’indécision, car elles peuvent être associées à un manque d’équilibre et à une tendance à basculer d’un côté à l’autre, un peu comme si 2 personnes sonnaient à deux portes placées chacune à un bout de votre maison et que vous ne pouviez qu’en ouvrir une à la fois.
Les aspects dissociés
Les aspects dissociés ne peuvent se produire que lorsqu’une planète (ou un angle ou un autre corps) se trouve au début ou à la fin d’un signe. En fait, les règles élémentaires et modales générales sont enfreintes et l’aspect est « hors signe ». Un exemple est celui d’une planète tombant dans le Taureau, mais s’opposant à une planète dans le Sagittaire. Habituellement, le Taureau s’oppose au Scorpion et les Gémeaux au Sagittaire, mais si une planète se trouve à 29° du Taureau et l’autre à 2° du Gémeaux, ils sont en fait en opposition assez étroite.
Certains astrologues rejettent les aspects dissociés, mais c’est la séparation numérique qui est importante, et non la relation entre les signes. De plus, les trigones dissociés peuvent être plus utiles que les trigones « vrais », car ils sont susceptibles d’être légèrement moins passifs, et les aspects durs dissociés peuvent être légèrement plus doux dans leur manifestation que les aspects durs de même mode.
Aspects d’application et de séparation
Dans un aspect d’application, la planète qui se déplace le plus rapidement s’approche de celle qui se déplace le plus lentement - en d’autres termes, l’aspect est sur le point de devenir exact. Dans un aspect de séparation, l’aspect s’est déjà produit - la planète qui se déplace plus rapidement se sépare de l’aspect qu’elle a formé avec la planète qui se déplace plus lentement. En astrologie horaire, il est essentiel de faire la distinction entre les deux, car les aspects séparateurs se rapportent à des événements qui se sont déjà produits. En astrologie natale, il peut encore être intéressant de penser que les aspects séparateurs indiquent des événements qui se sont produits avant la naissance de l’individu et que les aspects appliqués se réfèrent à des événements qui se produiront dans le futur, mais en pratique, cette idée peut être trompeuse. Le point le plus important est que les aspects d’application sont probablement plus forts que les aspects de séparation, mais il s’agit là d’un domaine qui nécessite des recherches plus approfondies.
Les thèmes dépourvus de certains aspects
Il arrive que l’on puisse noter la prédominance ou l’absence d’un type d’aspect, ce qui peut parfois permettre de comprendre le thème. Il convient également de noter la planète qui reçoit le plus d’aspects et celles qui n’en reçoivent aucun (planètes non inspectées).
Un thème astral sans conjonctions
Il s’agit d’un phénomène courant et l’on peut se demander si leur absence mérite une attention particulière. Mais étant donné que les conjonctions ajoutent un degré de motivation personnelle et de concentration à un thème, les thèmes qui sont dépourvus de conjonction peuvent donner lieu à une personne moins motivée, moins orientée vers ses objectifs, mais aussi plus flexible et moins centrée sur elle-même.
La personne aura tendance à être très subjective, trouvant souvent difficile de chercher à l’extérieur d’eux-mêmes les opinions, l’approbation, la désapprobation ou le feed-back des autres en général. Il peut en résulter un manque de conscience de sa propre nature et de celle des autres.
Un thème astral sans carrés
Un thème sans carré évoque un manque de dynamisme et d’énergie, et peut décrire quelqu’un qui prendra le chemin le plus facile dans la vie, bien que la forte présence d’autres facteurs du thème puisse atténuer cela (prédominance de la lune ou de saturne - trigones dissociés - présence de semi-carrés ou de sesquicarrés). Souvent, l’enfance a été très stable et l’impulsion de la personne sera généralement de maintenir le statu quo, plutôt que d’aller se confronter à son monde intérieur ou extérieur.
Un thème astral sans trigones
Un thème sans trigone décrira souvent quelqu’un qui est en désaccord avec le monde et peut-être en désaccord avec lui-même. Elle peut décrire des personnes qui en font trop : des personnes avec beaucoup d’énergie qui aiment renverser des châteaux de cartes. La personne peut avoir l’habitude de toujours penser que tout ne sera que lutte, et pour elle, c’est parfois le cas.
Planète la plus aspectée
Il est souvent intéressant de noter la ou les planètes les plus aspectées dans le thème, car une telle planète devient alors plus dominante dans le thème. Lorsqu’elle reçoit de nombreux aspects, cela suggère que la planète est bien intégrée dans la psyché et la vie de l’individu, et qu’il existe de nombreuses voies par lesquelles l’énergie planétaire peut s’exprimer.
Planète non aspectée
Si l’on tient compte de tous les aspects dits mineurs, il n’existe probablement pas de planète non aspectée. Si l’astrologue se concentre uniquement sur les aspects majeurs (ceux qui décrivent la vie et le caractère d’une manière générale), alors dans certains thèmes, certaines planètes seront inaspectées. En fait, plus l’orbe utilisé par l’astrologue est serré, plus il est probable qu’une ou plusieurs planètes ne soient pas aspectées. Dans le cas, où vraiment une planète serait inaspectée, la planète concernée aura un besoin urgent de s’exprimer et rien n’entravera ce processus à part la puissance ou la faiblesse de son maître.